4.7.12

Camino de Santiago 17 eme étape Salceda - Santiago de Compostela

C'est vers 8 heures que j'ai pris le départ vers Santiago, après une nuit réparatrice. Cette pousada (auberge rurale) est un vrai bonheur pour ce ressourcer.
La pluie est là une fois de plus et la terre humide embaume l'air, mais comme hier, ce sont les forêts d'eucalyptus traversées qui sentent le plus fort. Un vrai remède contre le nez bouché.


Il y a moins de monde sur le chemin, car la majorité des pèlerins s'arrêtent à Arzua soit 12 km avant. Moins de pèlerins, c'est aussi moins de bruit et cet écureuil en profite pour manger tranquilement.


Plus que 13 km d'après la borne "officielle". En fait il  y rajouter 3 ou 4 km car  elles ne sont pas d'une grande précision.

La chapelle de Ste Irène, marque la dernière ligne droite d'ici Santiago. Une petite halte à Pedrouzo / Arco de Pino, puis je vais quitter la forêt pour contourner l'aéroport de Lavacolla.

Enfin le "monte de Gozo", d'ou parait il, on peut voir les flèches de la cathédrale.... Pas de chance aujourdhui le temps est couvert, mais en bas je peux voir la ville de Santiago tant espérée.  Ce monument rappelle la viste du Pape en 1993..


L'arrivée ce fait d'abord par la traversée rapide d'une zone moderne, puis enfin le quartier historique. C'est fébrile que j'augmente le pas pour le traverser. Santiago la ville aux 46 églises, je ne sais combien de couvents, palais et autres merveilles. Je n'ai pas eu le temps de visiter grand chose, car l'objectif premier était la cathédrale, mais j'y reviendrai bientôt.

Quelle surprise de la voir, en vrai, depuis le temps.... me voilà devant la cathédrale. C'est vraiment très émouvant. Je suis sur la place face à elle, à l'emplacement du kilomètre zero.  Impressionnante. Les architectes n'ont pas mégoter pour honorer Saint-Jacques! Une luxuriance de sculpture, une monumentalité rutilante... au moins, on a l'impression, en achevant ce pèlerinage, d'arriver quelque part. Même si je ne considère pas tout à fait cette arrivée comme le terme de mon voyage, c'est bien plus qu'une étape, déjà un achèvement. Un peu d'émotion, une grande joie intérieure et puis aussi, déjà, l'envie de découvrir les lieux. J'entre dans la cathédrale. Il y a du monde. Des pèlerins, des touristes, des habitants, des croyants. Je me contente de faire le tour de la nef, admirant les volumes intérieurs typique de la vieille église romane qu'était cette cathédrale auparavant.






Je suis passé par la cripte pour y voir l'ossuaire de St Jacques et de ses deux disciples, puis je suis remonté vers l'autel afin , comme le veut la tradition, de toucher les épaules de l'imposante statue de St Jacques (magnifique statue parée d'or, d'argent et pierres précieuses). 
Je ne peux pas dire que j'ai fais un pèlerinage, mais cette visite revêt pour moi, une grande signification spirituelle, car finalement sans le savoir ni le vouloir, je suis passé par Rome l'an dernier pour un marathon, et par Jerusalem lors d'un séjour à Taba. 
Avec Santiago cela fait donc,  trois lieux saints en moins de deux ans.

Ensuite ce fût un petit moment de tranquillité sur un banc, "seul" face à l'autel, ou j'ai essayé de mettre de l'ordre dans mes pensées ou j'ai parlé. Croyant ou pas, beaucoup sont là à faire pareil.










Après avoir chercher une auberge pour dormir, et y déposer le sac, une petite promenade et quelques tapas dans les rues animées s'imposait, mais sans trop d'envie toutefois. La vieille ville est vraiment belle, riche, l'atmosphère me parait sympathique. Pas mal de pèlerins, pas mal de touristes. Des étudiants, des étudiantes... beaucoup, beaucoup de boutiques en tous genres pour tenter le voyageur... La soirée n'a pas été comme je l'aurait espéré, joyeuse et festive, mais c'est une autre histoire. Des livres se ferment alors que l'on souhaiterait et aimerait continuer éternellement à les lire. Mais on est jamais propriétaire de ces livres.....


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