4.7.13

Les problèmes de la vie ne doivent pas empêcher d'avancer....



Pour mon premier voyage vers Santiago, par le "Camino Frances",  j'avais simplement  décidé de faire une grande marche solitaire. J'y voyais un défi sportif, un moyen de perdre quelques kilos, une manière de préparer les courses d'une saison de montagne, une purge intellectuelle loin de la télévision, des  médias ou des obligations que l'on se crée, s'invente, pour donner un sens ou un rythme à sa vie.  Une manière de pouvoir mettre à jour certains problèmes personnels, existentiels ou relationnels, mais aussi d'essayer de se rapprocher de certaines personnes. Moins d'une semaine après avoir marché sous la pluie, le soleil, le vent et froid, je n'avais plus qu'une idée, celle d'arriver à Compostelle.

Pour la seconde expérience, j'ai d'abord, comme un défi, rejoins Bordeaux à Bilbao en trois grosses journées  pour continuer un peu plus tard,  par le "Camino del norte". C'était cette fois là, dans une idée de partage et de communion, finalement je l'ai terminé comme je l'avait commencé seul face à moi même.

Tout cela m'amène à dire que faire  le chemin à pour effet où sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené à s'y engager

En marchant il est utile de tout perdre pour retrouver l'essentiel !
Au final le chemin ne vous donne pas la parole, mais vous fait taire.

Et voilà que dans  la prison de ma mémoire le chemin se réveille il cogne aux murs il m'appelle. C'est une erreur de croire qu'il s'agit juste d un voyage et qu'on peut l'oublier et le ranger dans une case de sa vie. Il est vivant et il est difficile de le raconter, sauf dans sa globalité. Mais même comme ça, l'essentiel manque, c'est bien pour cela que d'ici peu je vais reprendre la route.