20.1.11

Tamborrada 2011

Hier avait lieu la Tamborrada à San Sebastian, le soir pour les grands, le lendemain matin pour les petits.... Une bonne occasion pour récupérer de la course de la semaine passée






17.1.11

GR 10Xtrem la course


Puçol, 6 heures, après une photo de l'ensemble des concurrents réunis, on est tous invité à sortir du palais des sports pour prendre le départ, et là je n'ai rien compris car les premiers déjà s'élancent. La ligne de départ devait sans doute être la porte....
Le temps de comprendre et d'en discuter avec quelques coureurs aussi surpris que moi, j'essaie de trouver mon rythme. Cela commence à grimper un peu, on longe des champs d'oranger (les meilleures du monde, d'après ce que l'on dit). Au sixième kilomètre après avoir pris 350 m de D+, ça bouchonne (una retancion). Il s'agit d'un passage ou l'on doit s'aider des mains pour grimper. Il faut prendre son mal en patience et attendre son tour sans prendre froid car il fait 3 ou 4° C seulement.


Une longue descente de pierres et de graviers glissants permet de m'échapper du peloton puis une nouvelle bosse à avaler et encore un problème !!! ma lampe frontale tombe en panne, plus de batterie. Heureusement le jour commence à se lever et je décide de ne pas changer de piles.


Une autre descente technique et c'est le premier point de ravitaillement au km 14.
Le plein des bidons et c'est reparti....
Un km de descente par la route, puis on attaque une nouvelle montée, on me dit que l'on va passer tout en haut des montagnes en face

La montée est rude j'en profite d'ailleurs pour butter sur une pierre et tomber. 300 m de D+ en 1,5 km.
le peloton est maintenant bien étalé, lorsque on arrive à un amas de rochers à....escalader.

Peut être 50 ou 60 mètres à lever la jambe, à pousser sur les mollets, à tirer sur les chaines posées ici ou là lorsque il n'y a pas de prises ou que la pierre est trop lisse pour accrocher.




Maintenant, je comprends pourquoi les bâtons sont interdits jusqu'au ravitaillement et contrôle suivant. En attendant j'y ai laissé des forces. Km 23 nouveau ravito, je récupère mes bâtons, je mange et fais à nouveau le plein de mes bidons car le prochain point d'eau sera à 20 km de là. Il commence à faire chaud. Les sentiers font place à des pistes, qui font elles même place à des sentiers.


Les paysages sont superbes avec des champs d'amandiers, des odeurs de romarins, thym et origan.  Il ne manque qu'un barbecue !!! Quelques courbatures font leurs apparitions aux cuisses
Le village de Gatova apparait, il reste environ une dizaine de km avant d'y arriver, soit quelques bosses à passer et surtout une belle descente en terre un peu abrupte.


Ce village marque le 43 ème km, et c'est un ravitaillement complet. Un peu de repos fera du bien. Il est environ 12h30, et je suis dans les temps que je me suis fixé pour terminer vers 20h (soit en 14 heures). J'en profite donc pour me restaurer tranquillement avec une bonne assiette de riz à la tomate et une succulente orange.


Ceci étant fait, je pars sur un petit rythme à travers le village pour rejoindre un sentier ombragé qui grimpe, grimpe et grimpe pas mal pour arriver sur un ensemble de pistes de terre. 10 km pratiquement plat il ferait bon courir, mais impossible !!! Impossible de lancer la machine je cale tout les 200 mètres. Les jambes ne suivent pas. Les crampes commence à se manifester. Il fait très chaud.


10 km en 2 heures là ou j'aurai pu passer en 1 heure. Baisse de moral. Je passe le 54 ème km avec une nouvelle montée ou poussant sur les bâtons j'arrive à tenir un bon rythme. Je me suis accommodé de mes douleurs aux jambes. De temps en temps je ralentis pour faire passer un début de crampe.



Je suis en retard maintenant sur mes prévisions. Il me sera impossible d'arriver entre 20 et 21 heures. Alors un seul objectif va hanter mon esprit passer l'arrivée avant 22 heures, car c'est l'heure ou part le premier bus qui nous reconduira à Puçol.  Le second étant le dimanche matin à 9 heures, je ne veut pas passer la nuit là-bas. Je préfère prendre une bonne douche et dormir dans un bon lit car j'aurai de la route à faire dimanche pour revenir. Donc à partir de ce moment je passe le temps minimum aux ravitaillements.

Montmayor au 62 ème km, nouveau contrôle et ravito, aller plus que 32.
J'ai arrêté les photos, plus le temps de rire, il faut avancer, courir le plus possible, même très lentement, car on va toujours plus vite que lorsque l'on marche. Mon nouveau concurrent est le temps, ou plutôt le bus qui partira à l'heure. Je double quelques coureurs fatigués. Le jour commence à baisser, j'ai le soleil en face et dans les yeux. Pas facile de voir ou l'on met les pieds et surtout de contrôler si on est bien sur le bon chemin car cette course pour garder son coté "aventure" n'est signalé que par les marques traditionnelles rouge et blanche des chemins de grandes randonnées. Pas de rubalises, juste de temps à autre quelques flèches à la chaux sur le sentier. Il faut être constamment vigilant.
Ca y est il fait nuit lorsque j'arrive à Sacanet. Il reste 17 km à faire à la frontale. Il fait aussi froid qu'il a fait chaud dans la journée. Je me mets à penser aux problèmes, si ma frontale tombe en panne, car c'est ma batterie de secours. Je continue à doubler une ou deux personnes. avec toujours un petit mot d'encouragement.
Canales, km 82, dernier contrôle et ravito, je ne m'arrête que pour donner mon numéro de dossard. Les traces marquant le chemin sont difficiles à voir, et il faut être sans arrêt attentif.
Il y a quand même parfois une lumière clignotante rouge qui indique un croisement un peu litigieux. Malgré cela je suis arrivé à aller trop loin, à louper l'embranchement. C'est en revenant sur mes pas que j'ai vu le groupe que j'avais doublé auparavant un peu plus haut sur la droite. 500 mètres de plus à faire dans l'autre sens !!! On peut voir le village illuminé au loin, il doit rester environ 5 ou 6 km. Le sentier est mauvais car il y a des trous, des pierres, du sable. Il me semble qu'il suit un ruisseau.  Je cherche sans arrêt les marques rouges et blanches. A nouveau une large piste de terre et parfois de béton.
Andilla, OUFF,  je rentre dans le village content d'être sur le point de terminer, cherchant la ligne d'arrivée, tendant l'oreille pour entendre la moindre musique, rien, je me demande combien il va me rester à faire. Je jette un regard de temps en temps derrière moi car il me semble avoir vu des lumières qui se rapprochaient. Je vais pas me faire doubler maintenant. J'accélère le plus possible. Il faut sortir du village, reprendre un sentier qui descend, un pont, un autre sentier qui monte, et l'arche d'arrivée de La Pobleta apparait enfin à une centaine de mètres. Un petit ruisseau à traverser et il est 22 heures. J'aurai mon bus et....... la médaille de FINISHER. Malgré l'heure, Cari m'attendait au polideportivo avec un bocadillo bienvenue.
Je termine donc en 16 heures, avec de belles courbatures aux jambes et fatigué. Mais la douleur est déjà oubliée.......