25.5.12

Une letra para....

Le 26 ou 27 juin sera un ultime départ de la cathédrale de Leon pour en terminer avec les 300 km qui séparent Leon, de Santiago de Compostela, aux quels s'ajouteront, 90 km soit 2 jours de plus, pour aller jusqu'au Cabo Fisterra. Sylvain aura lui terminé son périple dès le 31 mai.

Camino de Santiago 9 eme étape El Burgo Ranero - Léon

Le départ del Burgo Ranero se fera comme d'habitude tôt le matin. Je ne comprends toujours pas comment il est possible de faire tant de bruit alors que d'autres dorment. Pèlerins sans doute, respectueux des autres j'en doute. Beaucoup ne savent pas vivre en communauté. 
Cela m'aura et me permettra lors des autres étapes de voir de splendides lever de soleil. Là c'était au loin les montagnes de la Chaine Cantabrique. Certains sommets avaient encore de la neige.
Le premier village depuis mon départ se situait à 13 km. Ce sont 13 km le long d'une piste longeant le coté d'une route peu fréquenté à cette heure qui me permettront d'arriver à Reliegos en 1:15. L'aube se lève progressivement pour laisser rejaillir des couleurs chaque fois différentes en fonction de la température de l'air, de la clarté ou des paysages.
C'est à Reliegos que j'ai pu voir ces drôle de maisons enterrées. J'en ai profité aussi pour faire ma pause un peu plus de bonne heure avec une tortilla de patatas géante.


Les nids de cigognes toujours à la limite semble t il d'une chute !!!
A Mansilla de las Mulas, beaucoup moins de chemins, et me voilà à border la nationale 120. Ce sera comme cela pendant 8 km. Rien de bien terrible et la fatigue dû à l'ennuie, arrive, m'obligeant à faire sur cette partie deux arrêts coca

 Ensuite pour 3 ou 4 km je reprendrai une piste avec de belles côtes, pour arriver.....dans une zone industrielle et commerciale ou je pourrais voir une belle collection de concessions automobile


 L'arrivée sur Léon est un peu moins triste que celle sur Burgos, mais pas plus réjouissante. Après Puente Castro les façades de ville apparaissent et c'est par une belle avenue que je rentre dans le quartier historique, ou ce trouve mon auberge, tenue par des Bénédictines.


 Le quartier est jolie et c'est vers un petit bar à proximité jouissant d'une terrasse ombragée que je me suis attablé, dévorant des oeufs brouillés avec des pleurottes et de la cecina (spécialité locale).

 La suite fût la visite de la ville, sa cathédrale (moins spectaculaire à l'extérieur que celle de Burgos mais très richement décoré à l'intérieur) et de ses nombreux monuments.



 Puis vers 19h je retrouverais Sylvain pour la dernière fois en compagnie de Pablo (qui l'a accompagné sur cette étape) et de Paco (l'entraineur de Pablo). C'est donc à tout les quatre que l'on c'est dirigé vers ce bar pour un apéro avec quelques charcuteries locales.
 De retour avant la coupure des lumières à 21:30 au dortoir, j'ai essayé de dormir, mais toujours autant de bruit, dans ces lieux sur fréquentés. Pourtant le règlement est clair, mais......

 Le départ de Léon se fera donc de bonne heure afin de rejoindre la gare routière et prendre le bus qui me ramènera à Burgos.

23.5.12

Camino de Santiago 8 eme étape Carrion de los Condes - El Burgo Ranero

Encore une belle étape en terme de distance (65 km), car je me suis trompé de direction lors de mon passage à Calzada del Coto; en quittant le Camino Frances pour prendre une de ses variantes par Cazadilla de los Hermanillos (itinéraire encore plus sauvage et désertique, faisant un peu penser à une steppe africaine). Départ au lever du jour et voir ainsi le soleil se lever sur les façades de Carrion.
 Cette étape est identique en terme de paysages, pas beaucoup de villages, des pèlerins assommés par la chaleur accablante, toujours assez lourdement chargés, (même si certains font voyager leurs sacs par taxi, d'une étape à l'autre), les longues lignes droites, parfois fortement vallonnées, et oui ce n'est pas du tout plat, et le chant des oiseaux. Les cigognes omniprésentes avec leurs nids, immenses, perchés sur la moindre toiture, clocher d'église ou pylône électrique.


 Courant, marchant, doublant, discutant, je vais ainsi arriver à Terradillos de los Templarios marquant les 28 premiers km de cette journée.
 Je pars souvent entre 6:00 et 6:30 car mes voisins de lit ou de chambre se levant vers 5:30 (pour finalement partir 1 heure plus tard) me réveillent. Mon sac et mes affaires étant contrairement à eux, préparé depuis la veille, en 15 minutes je suis dehors !!! Pas de petit déjeuner, je préfère commencer à courir l'estomac vide, et prévoir ma pause 2 ou 3 heures après avec un bon bocadillo de tortilla. Ce chemin de Compostelle me fait penser par moment à une autoroute à pèlerins. Bizarrement, je n'ai toujours pas utilisé mon MP3, et cela depuis le premier jour à St Jean Pieds de Port. Je préfère laisser mon esprit divaguer librement, penser à des choses graves puis à d'autres plus légères.
J'ai pu voir des maisons dont les murs en torchis étaient de toutes beautés.


Sahagun marque le centre du chemin vers Compostelle, ce nom bizarre vient de la contraction de mots latin. J'y ai fait une pause en discutant (pas facile pour qui ne parle pas portugais et très peu anglais) avec deux sympathiques brésiliennes.





Puis reprenant ma route c'est enfin l'arrivée à Calzado del Coto.


Plus que 13 km pour terminer cette journée. Enfin je le croyais car au lieu de prendre à gauche avant d'entrer dans le village et ainsi suivre le "camino frances", j'ai pris à droite, j'ai traversé le village et au bout de 50 minutes ne voyant pas de village en vue, j'ai commencé à avoir des doutes sur mon itinéraire. J'avais pris "la voie romaine" sauvage et sans âme qui vivent pendant 9 ou 10 km.


J'ai donc pris mon mal en patience jusqu'au village de la Calzadilla de los Hermanillos ou j'ai déjeuné, car en plus de la chaleur, le moral était bas, il me faudra faire 8 km de plus pour rejoindre El Burgo Ranero

L'arrivée à El Burgo se fera en enjambant d'abord la voie ferrée, puis un autre pont pour la route. La encore j'ai eu de la chance, car vu l'heure tardive (le pèlerin fait des étapes courte de 20/30 km qui lui permettent d'arriver vers les 14:00), j'ai pu avoir lit dans une chambre pour deux partagé avec un pèlerin de Sardaigne.
Toujours le même rituel, après une bonne douche puis une petite lessive, direction les bars ou auberges toutes proches pour manger un petit peu. De la terrasse de l'un d'eux, j'apercevrais Sylvain arriver. Le repas du soir ce fera en sa compagnie, ainsi que celle de Pablo Caldo un grand coureur de trail/montagne Espagnol et ami de Sylvain. Ce soir là je serai au lit à 22h00, tellement on avait à parler.....