25.5.10

photos de la course Soplao 3





photos de la course Soplao 2





Photos de la course Soplao 1








Los diezmil del Soplao






La Diez Mil de Soplao, c'est d'abord une course de 165 km, organisé autour du VTT dont c'est un peu le rassemblement national (3000 participants) . Cette année pour une première édition, un ultramarathon qui partageait une partie du parcours avec les VTT ainsi que le début et la fin du parcours avec un marathon de montagne .

Peu d'informations sur le site, concernant l'équipement obligatoire, les points de ravitaillement. Heureusement qu'il y avait un forum ou une petite semaine avant le départ et suite à la demande de certains coureurs il y a eu des éclaircissements sur l'épreuve. Il semblerait que l'on puisse laisser un sac pour ce changer vers le kilomètre 87 ou... 106.

Le vendredi, j'arrive à Cabezon de la Sal pour la remise des dossards. Pareil que sur le site internet, le strict minimum mais quand même une bonne ambiance colorée, donnée par les vététistes , beaucoup de monde dans les rues de ce petit village très sympathique.

Donc en résumé, pas d'indication sur le type de course, si ce sont des sentiers, des pistes, si c'est vallonné ou montagneux, ni d'indication géographique ou de parcours tracé sur une carte routière. Pas d'info non plus sur la possibilité ou non de laisser un sac à mi course. Donc je partirai avec un sac complet (lampe frontale, veste et un tee shirt de plus pour la nuit, plus mes gels pour toute la course).

J'avais trouvé un hébergement à 13 km de là, à l'Hosteleria de Pomar à Novales. Superbe endroit entre l'hôtel et le relais de campagne

Le samedi matin départ est donné vers 8h05, immédiatement après celui des VTT. Première surprise, certains coureurs de l'ultramarahon partent sans sac, juste avec un porte-bidon et habillés très léger, et d'autre avec un équipement complet. J'ai du loupé quelques infos. (finalement, peut être pouvait on le laisser ce sac). Deuxième surprise, on a bien une puce sur la chaussure mais on ne passe pas par le tapis de contrôle !!! On prend à gauche.


Après 2 ou 3 kilomètres de route pour sortir de Cabezon de la Sal, on attaque la première côte, d'où l'on peut voir d'un coté l'océan et de l'autre la chaîne de Los Picos de Europa. Puis très vite la première descente tout droit dans la pente. Et la ça descend en courant à toute allure, les marcheurs aux dossards verts, les marathoniens aux dossards bleus et ceux de l'ultra avec les dossards rouges. Je me fais doubler de tout les cotés, mais on ne doit être qu'au km 8 ou 10 alors prudence et économie. Premier ravitaillement, puis on suit un sentier vallonné bien agréable en forêt ou je recolle au peloton, et ou je perd mon "chip" lors d'une première chute.

Au kilomètre 20, nouveau ravitaillement et on rejoint les VTT qui ont empruntés un autre itinéraire. On restera ensemble durant les kilomètres suivant qui se feront essentiellement sur piste, enchaînant de belles montées usantes car il commence à faire chaud, ainsi que des descentes très (trop) roulantes et qui sont un véritable piège pour les quadriceps.

J'adopte dès cet instant 13' de course et 2' de marche durant lesquelles je bois et mange. De toute façon j'ai oublié mon cardio dans la voiture, donc aucune idée de ma vitesse, du kilométrage et de ma fréquence cardiaque. Je consulte donc le temps sur mon téléphone pour avoir un semblant de repère à chaque quart d'heure

A la fin du col de Moral on me dit que je suis 13 ou 14. Ce doit être une erreur car il me semble qu'il n'y a pas grand monde derrière moi. J'en tiens pas compte. Je continue à mon rythme. Je double lorsque cela grimpe, on me double lorsque cela descend,. Je prend rapidement aux ravitaillement une bouteille d'eau pour remplir mes bidons en marchant, jette l'emballage dans la dernière poubelle, et avance toujours au même rythme. Je me suis aperçue que le temps passé à ces ravitaillements était de plus en plus long pour mes compagnons de route. Je vais ensuite sauter un ravitaillement sur deux.

On passera alors trois cols avec le contraste de la chaleur accablante et des névés très près. Le plus dur étant d'arriver au premier col, car d'après un cycliste il y avait 770 m de D+. Superbes paysages de montagne tout autour.

Puis c'est une grande et longue descente ou l'on va perdre à peu près 700 mètres de dénivelé avant de ré-attaquer la montée au col de Moral. Ravitaillement rapide, avec quelques noisettes et raisins secs.. D'après les VTT il resterait environ 18 à 20 kilomètres

Au environ du km 100 (????) le parcours quitte les VTT, et me revoilà dans un bois sur un petit sentier. La personne au contrôle me dit qu'il reste 55' jusqu'au prochain ravito et que c'est plat....

Pourquoi je demande des choses comme cela ? C'était pas plat, de courtes bosses de 5 ou 10 mètres suivit de descentes permettant de relancer, entrecoupés de multiples ponts en bois à traverser, de passages boueux, et la nuit qui commence à tomber, et le balisage, ou il est le balisage ..... Je suis le sentier, inquiet par moment de m'être égaré, d'avoir loupé l'indication d'une direction. Deuxième ou troisième chute.

A un moment cela semble descendre. Sans doute l'arrivée !!!.

Non au loin une lumière il s'agit juste de bénévoles qui ont placés des lampes tout les 50 mètres jusqu'au ravitaillement. Je prends mon temps et plaisantant avec eux sur la façon de s'alimenter en course, je leur signale que j'en ai assez de manger des gels ou des bananes depuis ce matin 8h. Ils me proposent gentiment un peu de jambon et de chorizo. Le bonheur d'avoir une saveur différente dans la bouche !!!

Puis ils m'expliquent que c'est tout droit (...) il suffit de suivre les lampions. Le problème est que le suivant me semble très haut, et moi qui croyait que c'était plat jusqu'à l'arrivée. Le kilométrage restant, d'après eux, à peu près 13 km.

J'ai l'impression d'en avoir déjà fait 20. Ca monte très raide, droit dans la pente jusqu'à la lumière. Encore une autre lumière toujours un peu plus haut !!!!

Je commence en avoir assez pourtant je relance en courant dès que possible, derrière c'est toujours le noir complet pas de poursuivant, et toujours pas d'indication sur l'arrivée.

Ca descend avec pour seule compagnie, brillant dans la nuit les yeux vert des vaches et des chevaux que je viens déranger. Une d'entre elle un peu agressive c'est approchée la tête baissée par 3 fois et il a fallu que je le menace avec mon bâton.

Pas rassuré le coureur, du coup je passe au large, ce qui m'a valu de perdre le semblant de chemin et de me retrouver au milieu des ajoncs et des ronciers à jardiner pour essayer de voir une marque m'indiquant la bonne direction. Au loin pour seul repère la lumière clignotante signalant le cap. J'arrive à retrouver la trace du sentier après avoir traversé "une forêt" d'ajoncs masquant des trous et de la boue.

Je sature il est temps d'arriver. Un dernier ravito ou je m'offre un coca, plus que 5 ou 7 kilomètres je comprends plus l'espagnol..... Je sais seulement que cela descend et qu'ensuite il y aura 2 km de route pour rejoindre Cabezon de la Sal. Enfin une ville, des coups de klaxons de la part des voitures croisées, des jeunes en terrasses des bars faisant la fête, la musique, plus que quelques virages et la ligne d'arrivée.

Ouff la ligne, on est dimanche matin, il est 1h 50.

Surprise j'apprends que je suis le quatrième, devant moi il y a Samuel Arroyo (second) un coureur d'ultrafond de Bilbao que je croise parfois sur certaine courses et qui a passé la ligne avec un compagnon de course (C'est sur qu'à deux on devait mieux y voir).

Le premier (un coureur local) a terminé déjà depuis longtemps (en 14h30)

J'ai mal aux jambes, j'ai froid, j'ai faim. Une bonne salade de pâte avec un coca et direction l'hosteria de Pomar pour une bonne douche. Il est 2h30 j'éteins la lumière, une belle nuit en perspective.

Il y avait 3500 VTT, 350 marcheurs, plus de 100 à courir le marathon et environ 70 pour l'ultramarathon.


http://www.diezmildelsoplao.com/

http://www.cabezondelasal.net/pdf/ClasificacionUltramaraton.pdf

http://www.hosteriaelpomar.com/