Départ ce matin dans la brume et le brouillard, je me promène une dernière fois dans les rues de O Cebreiro. J'admire la belle vue sur les montagnes et rejoint les quelques pélerins déjà en route. Mon étape est aujourd'hui assez longue, 51 kms, je sais qu'ils risquent être longs. Le décor est sympathique mais pas aussi beau que je ne l'aurai cru après les derniers kilomètres d'hier. Nous longeons souvent la route, certes très peu passante, et le camino descend ainsi tranquillement, traversant des hameaux où fleurissent bon nombre de bars à pèlerins. Les chapelles, très brutes dans leur construction de pierres à peine taillées, ont un aspect celtes assez marqué.
Il fait assez frais ce matin et le village de Fonfria ou je fais une petite halte annonce 4°C. Brrrre !!! On est en juillet.
Je retrouve des chemins creux, bordés de beaux arbres, la quiétude de la forêt, les fleurs des bois qui tapissent le bord du sentier. Dans un village,je croise de très beaux châtaigniers aux troncs impressionnants. Ces centenaires ont du voir passer bien des pélerins. Triacastela est bientôt là, Ce village doit sont nom à la présence de 3 chateaux qui ....n'existent plus à aujourd'hui. C'est là que je choisis de prendre la direction de Samos.
Les hameaux, de ce côté ci, se résument à quelques maisons. Un tracteur, des chiens qui aboient... c'est tout. Pourtant, que cette portion est bucolique. Une rivière en contre-bas, de beaux chênes, le chant du coucou, un vol de cigogne... j'essaie de tout de même profiter de cette quiétude et de cette beauté.
J'ai pris le chemin le plus long afin de passer par le monastère de Samos, impressionnant par sa superficie et son coté austère. La variante plus courte de 7 km passait par un chemin plus bucolique, mais, il me vient à l'esprit, dans les brumes de mes pensées, un peu plus fortement les raisons pour lesquelles je suis là, à marcher sur ce chemin. La distance et le temps n'ont que peu d'importance cette semaine.
Sarria approche enfin après pratiquement 10 km à longer la route, 10 km de bitume. L'entrée par ce coté n'est pas très claire. Enfin le centre apparait, et là pour achever cette longue journée (il est pratiquement 17:00) une belle ligne droite d'escalier. Les premières auberges sont complètes et je commence à me demander si je ne vais pas continuer un peu. Mais enfin une disposera de place. Les prix ici me semblent plus élevés, que d'habitude. Sarria situé à environ 110 km de Santiago est un point de départ important, pour ceux qui veulent obtenir la Compostela sans avoir fait l'intégralité du camino (mini 100 km à pieds ou 200 km à vélo). Ce qui explique aussi la fréquentation des auberges.
La soirée sera de bonne ambiance car c'est la finale de la coupe d'Europe et avec le match Espagne-Italie, toute la ville est aux terrasses.
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