2.7.12

Camino de Santiago 15 eme étape Sarria - Areixe

La nuit a été difficile.
5 personnes dans une petite chambre ne posent pas de problèmes, mais lorsqu'il y a un ronfleur, c'est très très dur de dormir. Surtout que celui la était du type baryton et qu'il avait une dizaine de façons de ronfler avec autant de bruits différents. Effroyable.
Après le monastère et l'auberge municipale, le chemin est ombragé et grimpe vite à la sortie de Sarria. 



Comme hier après-midi, c'est agréable, bucolique, bordé de beaux chênes.  La différence avec les jours précédents, c'est l'affluence: à nouveau beaucoup, beaucoup de monde sur le chemin. Je double des grappes de randonneurs, parfois même des groupes assez important, ce que je voyais peu jusqu'à présent.Il s'agit surement de club de marche qui viennent faire les "100 derniers kilomètres" du Camino, une belle randonnée accessible et faisable en une semaine. D'ailleurs, un peu plus loin, ils sont nombreux à se prendre en photo devant la borne 100, qui est d'ailleurs peinturlurée et remplie d'inscriptions diverses. Me voilà donc à cent kilomètres de Compostelle,

Pas vraiment l'esprit à me plonger dans des pensées plus profonde, et puis je suis constamment distrait par les marcheurs que je rattrappe. Leurs looks sont bien entendu très variables. Certains équipements se rapprochent du trail, d'autres de la tenue de ville, d'autres encore du vainqueur de l'Everest...les bâtons, très présents, diffèrent également beaucoup: des modèles légers aux véritables gourdins préhistoriques qui semblent être plus un fardeau qu'une aide à la propulsion.



Doubler autant de monde est distrayant, mais j'avoue que parfois ça parle un peu fort pour moi, les groupes m'enerveraient presque. Je laisse parfois tomber mon systématique "hola"... Je deviens un peu ours, sans doute avec la fatigue, et puis c'est vrai qu'il est plus difficile d'entrer en contact avec des gens qui appartiennent déjà à un groupe. Je trace donc ma route à travers ce peloton, dans une campagne gallicienne des plus calme. Les villages ont bien compris le profit à tirer de cette affluence: les bars fleurissent le long du chemin.




J'arrive assez tôt à Portomarin, où je traverse un beau pont, et surtout une beau plan d'eau, le Mino. La ville s'étend au dessus. Après un escalier monumental, Je fais un petit détour pour visiter le centre, l'église fortifiée et m'arrête pour manger un peu, avec una empanada de Bacalao qui me va bien.








Le soleil, alterne avec la pluie. Heureusement, cela ne dure jamais très longtemps. Le chemin rejoint des lieux plus calmes, et le retour des sentiers bordés de chênes redonne de la vigueur à mes pas. Ces chênes aux grandes branches ouvertes, me rappellent certains films fantastiques ou ils sont vivants. Je m'accorde encore une petite pause dans une des nombreuses auberges qui parsèment désormais ma route. Des pélerins déjà à l'étape s'y prélassent en terrasse. 




Plus que quelques kilomètres pour terminer cette étapes.



Je trouve une auberge sympa dans le village de Arreixe ou, juste en face, un restaurant me proposera à 19:00, un délicieux et copieux churrasco de cerdo avec une bonne salade de tomate.


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